Cinéma : Bernadette

Madame Bernadette Chirac

15/11/2023 20h00 Projection du film Bernadette au théâtre municipal de Commentry.

Synopsis
Dans un confessionnal, Bernadette Chirac évoque avec son directeur de conscience son implication dans l’ascension de son mari. Puis c’est la victoire de Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 1995. Il arrive au palais de l’Élysée avec son équipe, sa fille cadette Claude, qui est aussi sa conseillère de communication omniprésente – assister son père, c’est son métier – et son épouse. Mais celle-ci est pratiquement écartée par le président qui ne l’autorise même pas à paraître au balcon. Elle est éclipsée par Claude qui la marginalise, moquée tant par les politiques que par le personnel de service de l’Élysée, en particulier par le chauffeur historique de Jacques Chirac, avec lequel il partage une complicité. Bernadette essuie les rebuffades et peine à trouver sa place. Seule sa fille ainée, Laurence, qui vit en retrait du fait de sa maladie, l’anorexie mentale, la traite avec affection et lui offre, pour fêter la victoire, en guise d’animal de compagnie, une tortue.

Comme on la trouve déplorablement ringarde, Claude lui adjoint un conseiller en communication, Bernard Niquet, lui-même ridiculisé et surnommé « Mickey » (incarné par Denis Podalydès). Au départ réticente, Bernadette va, après deux offenses décisives, se lancer, sous sa houlette, dans une modification radicale de son image de femme rigide, antipathique et dépassée. Elle souhaite obtenir enfin la place qu’elle pense mériter, elle qui était restée dans l’ombre de son mari, avait été trompée et l’avait vu mépriser ses avis et préférer suivre ses conseillers les plus proches comme Dominique de Villepin dans des circonstances cruciales, par exemple lors de la fâcheuse dissolution d’avril 1997 qui ouvrit la voie à cinq années de cohabitation.
Bernadette va donc désormais prendre les choses en main pour devenir une personnalité médiatique importante, en changeant de look avec l’aide de Karl Lagerfeld, en faisant assaut de proximité avec la population et en devenant une élue corrézienne appréciée. Elle promet notamment une ligne de TGV passant par Brive. Au passage, elle n’omet pas, histoire d’imposer le respect au personnel élyséen, de se débarrasser du redoutable chauffeur présidentiel.
Elle multiplie les initiatives politiques – parfois sans même prévenir son mari, comme la réception, en mai 1998 par Bernadette Chirac, sur « ses Terres » en Corrèze, d’Hillary Clinton, autre Première dame éminente et bafouée. Bernadette développe aussi des projets qui lui tiennent à cœur et assurent sa popularité, comme l’Opération Pièces jaunes, que Niquet parvient à faire parrainer par le judoka David Douillet, puis elle crée – malgré le refus de Laurence – la Maison de Solenn4 en faveur des jeunes victimes de l’anorexie mentale.
La revanche vient en avril 2002. Peu avant la réélection de Jacques Chirac, Bernadette avait été la seule à lui prédire un face-à-face avec Jean-Marie Le Pen au second tour. Stupeur face aux évènements et reconnaissance enfin de sa clairvoyance. Cette élection est l’occasion de mesurer le chemin parcouru : pour la célébration de la victoire, elle paraît désormais au balcon aux côtés de son mari et tous la félicitent au même degré que lui, mais lorsqu’il lui intime encore l’ordre de se taire au beau milieu du discours qu’elle fait à la demande de tous, elle obéit les larmes aux yeux.

Les affaires judiciaires qui éclatent et menacent son époux, puis l’accident cérébro-vasculaire qu’il subit, donnent enfin à Bernadette sa pleine dimension politique, mais aussi familiale puisque leur fille Claude se réconcilie avec elle, reconnaissant sa force. Et c’est la Première Dame qui imposera, à un Jacques Chirac affaibli, le soutien à l’élection présidentielle de Nicolas Sarkozy en avril 2007, garantie d’appui face à la menace judiciaire.

Conclusion du chœur : « Et le TGV ? Il n’est jamais arrivé à Brive ».

Source  : Wikipedia